Les jeux avec des objets commencent dès les premiers mois, lorsque les bébés sont capables de saisir et de tenir des objets. Ils commencent à frotter les objets, à les frapper, à les faire tomber… jusqu’à ce qu’ils soient capables de les trier, de les classer, de faire des constructions avec eux, etc. Ce sont des activités qui leur servent de mécanismes pour explorer le monde qui les entoure.
Le jeu symbolique, qui apparaît entre 2 et 3 ans, est centré sur l’utilisation de systèmes symboliques tels que le langage, la lecture, le dessin ou la musique et favorise le développement des capacités de réflexion sur les expériences, les émotions, etc.
Le jeu de simulation, dans lequel des objets sont transformés pour en représenter d’autres (un balai représente un cheval, un doigt fait office de pistolet…), apparaît vers l’âge de 1 an et constitue un moyen de développer la pensée abstraite, ce qui a des implications pour les futures compétences cognitives, sociales et académiques.
Les jeux fondés sur des règles vont des jeux de plein air, comme le cache-cache ou les activités sportives, aux jeux de société ou aux jeux électroniques. Ces jeux développent la compréhension des règles et des aspects de la vie sociale tels que le tour de rôle, le partage ou la compréhension du point de vue des autres.
Le jeu, activité sociale et droit de l’enfant
Au cours des dernières décennies, avec l’intégration progressive d’une grande partie de la population dans les villes, on a assisté à un déclin constant des jeux traditionnels et de plein air en face à face, au profit de jeux structurés, de sports organisés et d’activités extrascolaires. En conséquence, certaines recherches suggèrent que les enfants jouent moins aujourd’hui qu’il y a quelques décennies.
On observe également une augmentation des jeux basés sur la technologie (jeux vidéo, réalité virtuelle et augmentée). Curieusement, malgré leurs détracteurs, il a été observé que ces jeux fournissent des compétences nécessaires qui répondent aux caractéristiques des sociétés technologiques (agilité dans la prise de décision, résolution de problèmes, etc.)
En termes d’implications pour l’apprentissage, le jeu est une activité indispensable de l’enfance qui contribue positivement et peut être utilisé comme outil pédagogique par les parents et les enseignants en raison de son caractère motivant, amusant et agréable.
Dans le même ordre d’idées, les dynamiques de jeu telles que la gamification sont appliquées dans des contextes éducatifs, dans le but d’impliquer les élèves dans des tâches scolaires, de les faire participer à des processus d’apprentissage et d’améliorer leurs performances.
Les adultes humains conservent encore ces comportements qui, chez d’autres espèces, ne définissent que des membres infantiles. Quel que soit l’âge, le jeu joue un rôle important dans la vie des gens. Pour certains, il s’agit d’un moyen de s’entraîner et de pratiquer de nouvelles compétences et de nouveaux comportements dans un environnement sûr, tandis que pour d’autres, c’est un moyen de favoriser l’interaction sociale et la connexion avec les autres. En général, le jeu peut avoir un certain nombre d’effets bénéfiques sur la santé mentale et physique, comme la réduction du stress, l’amélioration de la créativité et la résolution de problèmes.
En bref, le jeu n’est pas seulement une activité pour les enfants, mais peut constituer une part importante de la vie des personnes de tous âges. Les potentialités du jeu sont à la base du développement des capacités cognitives, socio-émotionnelles et de résolution de problèmes d’ordre supérieur développées par les êtres humains.
Le jeu est nécessaire à l’épanouissement de notre condition humaine et est désormais reconnu à juste titre par les Nations unies non seulement comme une opportunité mais aussi comme un droit pour les enfants.