ROUILL'BOUC, le VIGNOBLE :
Partage: Comment vous est venue cette idée du vignoble Rouill'Bouc ?
Julie: Je suis originaire de la commune de Condéon, j'ai 27 ans, et je suis œnologue. J'ai lancé cette activité en 2017. L'idée était de redonner vie à un lieu riche d'histoire pour notre famille : Rouillebouc (c'est le nom cadastral de la parcelle, que j'ai revisité pour le nom du vignoble). Après avoir restauré pendant mes week-end et mes vacances la cabane de vigne présente sur la parcelle, j'ai commencé à planter la vigne. Le but est de faire du vin (et non du Cognac).
Partage: L'écologie est le fondement de votre projet. Quels principes appliquez-vous ?
Julie: Le projet s'articule autour de 3 axes importants :
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La biodynamie. J'ai découvert ce mode de culture lors d'un stage au Château Palmer à Margaux, une véritable révélation pour moi. L'objectif est non seulement de préserver au maximum l'environnement mais aussi d'enrichir nos sols et leur redonner de la fertilité. Le but est d'aller vers un système équilibré, nourricier et autonome.
- Les cépages modestes et oubliés : le but est de favoriser la préservation du patrimoine végétal en voie de disparition, agir pour faire face à la standardisation du goût des vins. Nous travaillons en étroite collaboration avec les conservatoires Français ainsi que nos pépiniéristes. Nous avons choisi le Chauché gris pour une petite partie de blanc ainsi que 3 cépages rouges : le Castet, le Mancin et le Petit Verdot.
- la traction animale : Nous n'utilisons pas de tracteur pour l'entretien du sol (dans les rangs et entre les pieds). Cachou du Clouzot, notre trait comtois, nous accompagne depuis 2 ans. De plus, une dizaine de moutons d'Ouessant jouent le rôle de tondeuses durant tout l'hiver (quand la vigne est au repos et qu'elle n'a pas de feuilles).
Partage: Heureusement, vous n'êtes pas seule pour ce grand projet, et peut-être d'autres ?
Julie: Jean Armand, mon compagnon, a aujourd'hui rejoint mon projet et œuvre à mes côtés. De nouveaux projets viendront très certainement se greffer à celui-ci. Nous travaillons ensemble aujourd'hui pour toutes les étapes du projet. Je tiens également à remercier mon grand père Guy Testard sans qui cela n'aurait pas été possible, ainsi que le reste de ma famille, mes parents, ma tante et tous mes proches qui ont mit la main à la pâte pendant les plantations notamment.