« Pourquoi est-ce que quand on monte en haut d’une montagne il fait plus froid alors qu’on se rapproche du Soleil ? »
Pour savoir pourquoi il fait plus froid en haut d’une montagne, il faut d’abord comprendre ce qui fait le chaud ou le froid à une toute petite échelle et comprendre de quoi l’air est composé.
L’air est constitué de nombreuses petites briques de gaz, appelées molécules, comme le dioxygène, le diazote, le dioxyde de carbone et la vapeur d’eau. Il faut imaginer que toutes ces molécules sont toujours en train de bouger, et plus elles s’agitent, plus l’air sera ressenti comme chaud. Pour nous, la sensation de chaud vient du fait qu’en touchant notre peau, ces molécules d’air vont progressivement transmettre leur agitation et donc leur chaleur à notre corps.
Lorsqu’on s’élève, par exemple en gravissant une montagne, l’air devient de moins en moins dense : un litre d’air va contenir de moins en moins de molécules à mesure que l’on grimpe en altitude. Ainsi, un litre d’air sec pèse 1,2 g au niveau de la mer, mais il ne pèse plus que 1,0 g au sommet du Mont Ventoux (1 909 m), 0,75 g au sommet du Mont Blanc (4 808 m), et 0,47 g au sommet du Mont Everest (8 848 m).
Cela signifie qu’il y a de moins en moins d’oxygène par litre d’air entrant dans nos poumons au fur et à mesure qu’on s’élève, et c’est pour ça qu’il est très difficile de faire un effort physique en haute altitude. Mais cela signifie aussi qu’il y a moins de molécules capables de s’agiter entre elles, mais aussi de transmettre leur agitation à notre corps, d’où la sensation de froid.