Pour pouvoir fournir cet excédent d’eau dans les zones où la marée est haute, l’océan en prend un peu dans d’autres zones du globe qui se retrouvent donc en marée basse. Et si l’eau ne pouvait pas se déplacer entre ces différents points de la Terre, et bien il n’y aurait pas de marées.
C’est pour cette raison que les lacs ne subissent pas de marées : comme ils ne sont pas directement connectés aux océans, ils ne peuvent pas facilement échanger avec eux de telles quantités d’eau en si peu de temps.
Pour assurer le déplacement de ces masses d’eau colossales des zones de l’océan où la marée descend vers les zones où la marée monte, il se crée des courants océaniques bien connus des marins qui les utilisent pour aller plus vite en bateau. En Europe, le record du courant de marée le plus rapide, qui sévit en face du cap de la Hague en Normandie, est d’environ 22 km/h.
Par contre, comme tu t’en doutes, même avec de tels courants marins, cela prend un peu de temps de faire changer le niveau de l’eau d’un océan entier de quelques mètres. C’est pour cela que la marée haute n’arrive pas exactement quand la Lune est pile au-dessus de nos têtes (ou complètement à l’opposé), mais quelques heures plus tard : environ 3h30 plus tard sur la façade atlantique et jusqu’à 10h plus tard en Haute-Normandie.
Comme la Terre fait un tour sur elle-même en un jour, la Lune passe au-dessus de ta tête une fois par jour, et est suivie par son cortège de marées. D’abord la marée haute quelques heures plus tard après la Lune. Puis une marée basse qui arrive en moyenne 6 heures et 12 minutes après la marée haute. Puis la marée haute opposée à la Lune, encore environ 6 heures et 12 minutes plus tard. Et enfin la dernière marée basse. Oui, tu as bien deviné, elle aussi arrive en moyenne 6 heures et 12 minutes après la dernière marée haute. Ensuite, tout recommence.