Toutes ces caractéristiques permettent de garder les bâtiments traditionnels au frais. Mais une question demeure : comment appliquer ces méthodes aux villes d’aujourd’hui ?
Des bâtiments modernes… et chauds
Les édifices actuels du Golfe sont principalement construits en verre réfléchissant, béton et asphalte, ce qui se traduit par des températures qui grimpent en flèche pendant la journée, en raison d’une forte réflexion, ou d’une haute absorption, et d’une émission élevée de chaleur rayonnée.
Grâce à la recherche et aux progrès dans le domaine des matériaux de construction et de dallage, de conception, de planification urbaine, d’isolation et d’usage des énergies renouvelables, les villes du Golfe pourraient conserver un mode de vie confortable, tout en émettant moins d’émissions carbone et en utilisant moins d’énergies fossiles.
La ville de Masdar aux Émirats Arabes Unis a ainsi tenté de combiner certaines traditions architecturales aux technologies modernes en augmentant le nombre de zones à l’ombre, en créant des rues étroites et en construisant une tour éolienne.

Fonctionnement du puits de chaleur.
Le recours à l’isolation pourrait également restreindre le besoin d’air conditionné et la consommation d’électricité. D’ici là, des matériaux nouveaux ou naturels – qui absorbent la moisissure et accentuent la capacité thermique (c’est-à-dire la propension du matériau à maintenir des températures plus basses par des températures plus hautes) – pourraient réguler le gain de chaleur et faciliter le processus de rafraîchissement naturel.
J’ai développé une nouvelle technologie (brevetée) afin de réguler les températures des édifices dans des conditions d’extrême chaleur, en utilisant un puits de chaleur dans le sol. Il permettra au sol d’échanger de la chaleur avec l’enveloppe du bâtiment, réduisant ainsi son gain thermique lors des journées chaudes.
Au cours des dernières années, les pays du Golfe ont commencé à prêter attention aux énergies renouvelables et aux mesures durables. La recherche et le développement devraient progresser davantage dans ce domaine si l’on veut que les populations puissent vivre confortablement dans les conditions climatiques attendues, tout en diminuant leur dépendance à la consommation de carburants fossiles ainsi que leurs émissions de CO2.