Le conseil de Descartes : combattre l’indécision
On retient en général de Descartes qu’il est le philosophe du doute systématique. S’il décide en effet de rejeter « comme absolument faux tout ce en quoi {il} pourrait imaginer le moindre doute », c’est afin de trouver « quelque chose qui fut entièrement indubitable ».
Toute son entreprise est motivée par le « désir d’apprendre à distinguer le vrai d’avec le faux, pour voir clair en {ses} actions, et marcher avec assurance en cette vie ».
Or, si le doute est une nécessité pour la réflexion philosophique qui, dans sa recherche de la vérité, doit pouvoir déraciner l’erreur, il est un obstacle pour l’action, qui « ne souffre souvent aucun délai ». C’est afin de ne pas demeurer irrésolu en ses actions pendant que la raison l’obligerait de l’être en ses jugements, que Descartes s’est doté d’une « morale par provision ». Sa seconde maxime, « être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais », exprime une condamnation radicale de l’irrésolution.
L’irrésolution est la marque des « esprits faibles et chancelants ». C’est en acquérant force et fermeté d’esprit que les enfants prendront confiance en eux. Il faut savoir prendre des décisions, même si elles ne sont fondées que sur des opinions, douteuses par nature ; et les mettre en application, même si cela entraîne des efforts importants, et exige une persévérance qui ne va pas toujours de soi.
On peut commencer simplement: accompagner son enfant dans l’élaboration d’un emploi du temps, et être vigilant quant à son respect. Il n’y a pas de petite décision, pour qui est capable de la prendre. Et la constance dans l’effort est la clé de la réussite qui donnera confiance.