Géologie
A l'aube de l'ère tertiaire, le Petit Angoumois correspond à une vaste gouttière (synclinal) dans laquelle vont s'accumuler des sables, des argiles et des galets de quartz issus de la destruction des roches granitiques de la bordure occidentale du Massif Central. Ces formations détritiques vont apparaître soit chacune bien individualisée soit, au contraire, toutes mélangées. C'est ainsi que les terriers offrent le plus souvent des versants graveleux qui rappellent un peu les graves bordelaises. A l'opposé, quelques coteaux peuvent être exclusivement sableux. Parfois l'argile affleure: on est alors dans une terre de "brizard". Cette argile a été longtemps exploitée pour l'industrie du réfractaire.
Le plus souvent, la terre de lande résulte d'un mélange des formations détritiques précédemment décrites. Nous sommes alors en présence d'un sable argileux ou d'une argile sableuse qui sert de support à un sol acide, pauvre en éléments minéraux assimilables. Il n'est pas surprenant alors de constater que ces terres étaient occupées par une formation végétale du type lande à ajoncs, bruyères, fougères et bruyères géantes (brandes). Les endroits les mieux drainés étaient occupés par quelques bois de chênes qui fournissaient le merrain et le tan.
Mais on y trouve également la "champagne" de Baignes-Sainte Radegonde, au sol argilo-sableux recouvert de prairies, cultures et vignes qui permettent de produire le cognac d'appellation Bons Bois.
Au début du XIXe siècle, sous l'impulsion des comices agricoles de Barbezieux et de Jonzac, les landes vont se couvrir de pins. Le pin constituera la meilleure façon de tirer parti de ces terres froides.
Cette couverture de landes et de bois de pins, parsemée de nombreux étangs, a valu au Petit Angoumois le nom de "Double Saintongeaise".