Mais elle se parle aussi bien plus loin. Au XVIIème siècle, Pierre Dugas de Mons et Samuel Champlain, fondateur de Québec, tous deux saintongeais, ont exporté notre jhabrail en Acadie et dans la « belle province », le Québec, devenue la Nouvelle France. Puis les acadiens, déportés en 1755 par les anglais - « le grand dérangement » - au pays des bayous en Louisiane, ont emmené avec eux notre « patois ». Un saintongeais qui se promène aujourd'hui dans ces régions de l'est américian retrouve des expressions de « chez nous » et ne se sent pas étranger. Cette langue très ancienne se trouve dès le XIIIème siècle dans les « chroniques saintongeaises » rédigées par le pseudo Turpin, ou Turpin saintongeais, adaptation du vrai Turpin, compagnon de Charlemagne, écrit en latin.
Au XIXème siècle, de nombreux auteurs écrivent en « saintongeais » comme Burgaud de Marets ou le docteur Athanase Jean auteur de la fameuse pièce « La Mérine à Nastasie », véritable bible des saintongeais . Le XXème siècle voit exploser la production littéraire patoisante. Les auteurs les plus célèbres étant Evariste Poitevin dit « Goulbenaise » ou Odette Commandon, la « javasse des Charentes »