La compétition a bien des vertus
Par essence, la compétition est confrontation avec d’autres sur des tâches spécifiques, qu’elles soient purement motrices (ou psychomotrices) : courir, sauter, lancer, nager, etc. Ou bien ludiques (jouer avec des ballons), voire cognitives (jouer aux échecs). Dans tous les cas, il s’agit d’être plus fort, ou meilleur, que les autres, qui ont accepté de faire face au même défi compétitif. La règle d’or est bien : « que le meilleur gagne ».
Du point de vue éducatif, elle présente alors un triple intérêt. Tout d’abord, elle implique une préparation, tant physique que mentale, qui contribue à armer les individus pour les combats de la vie, qui exigeront force, courage, et persévérance. Réalisant le souhait formulé par Kant, elle donne l’occasion de fortifier et d’endurcir son corps, par l’exercice et l’entraînement.
En second lieu, l’engagement dans un calendrier de rencontres ou d’épreuves exige que l’on s’inscrive dans un projet, se donne des objectifs, et organise ses efforts de façon rationnelle. La compétition est alors un puissant outil d’autorégulation, pouvant jouer un rôle capital dans le développement de l’autonomie des sujets, en particulier au moment de leur adolescence.
Enfin, comme l’a souligné le philosophe Alain, la victoire contribue à donner au vainqueur « une haute idée de sa puissance ». Chaque victoire fortifie le sentiment de « puissance » personnelle qui est le socle de toute réussite future. Pour gagner, il faut d’abord s’en croire capable !