Pourquoi doit-on mourir ?

Perception de la mort

Pourquoi on vieillit? | ICI EXPLORA

Tout au long de la vie, la majorité des cellules (ou les petites briques qui constituent le corps) se « régénèrent » régulièrement : c’est-à-dire qu’elles meurent pour laisser place à des cellules identiques mais toutes neuves, et ce à plusieurs reprises. En fait, c’est parce qu’elles ne meurent pas toutes en même temps qu’on ne s’en rend pas compte !

Par exemple, la peau est entièrement renouvelée en quelques semaines, l'estomac en quelques jours, et les os en plusieurs années.

Seulement, il y a un moment où, comme pour une photocopieuse très utilisée, il y a soit des erreurs de copie qui provoquent des maladies (comme le cancer), soit le rythme de copie s’essouffle et la photocopieuse ne parvient plus à répondre aux mêmes standards de qualité : c’est le début du vieillissement des cellules et donc, du corps.

Ce vieillissement peut être accéléré par des facteurs environnementaux (par exemple une mauvaise alimentation ou de mauvaises conditions de vie), mais il est fatalement ordonné par le corps lui-même quand il atteint un certain âge. Pourquoi ?

Pour comprendre l’intérêt du vieillissement et donc, de la mort, il faut raisonner à l’échelle de l’espèce humaine, dont le but est de survivre le plus longtemps possible.

Pour l’humanité, le fait qu’un individu vive éternellement n’est pas désirable. D’abord parce que les ressources alimentaires sur terre sont limitées, et que si l’être humain continue à se reproduire ce serait impossible de nourrir tout le monde !

Ensuite parce que si chaque individu qui vient au monde survit éternellement, l’espèce humaine dans sa globalité ne pourrait pas évoluer vers un ensemble de caractéristiques qui lui permettraient de s’adapter et de survivre à son environnement à travers le temps.

Finalement, la mort est ce qui crée à la fois une compétition et une sélection entre les individus pour que globalement, l’humanité survive et s’améliore. La mort est une condition à la vie, mais à long terme.

Cet article a été écrit par Nabila Iken, doctorante, Mines Paris-Tech pour le site The Conversation

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